Le concept de srotas et srotamsi
Récemment je m'indignais d'apprendre qu'on proposait des injections de botox comme solution à une sudation excessive. J'expliquais que cela pouvait déclencher un déséquilibre ailleurs, comme toutes les fois où au lieu de soigner le mal, on soigne les conséquences.
En ayurvéda, il existe ce que l'on appelle les srotamsi, canaux qui relient entre eux plusieurs organes ou tissus. La connaissance de ces canaux peut permettre d'expliquer pourquoi telle maladie, même mentale, se manifeste à tels endroits du corps.
Le concept de srotas et srotamsi
Précisons tout d'abord que srotamsi est le pluriel du mot srotas. Plusieurs petits srotamsi regroupés créent un grand srotas.
Imaginez une rivière qui depuis sa source est petite, puis s'agrandit à la rencontre d'autres effluents pour enfin former un grand fleuve.
Ainsi chaque canal - ou srotas - va contribuer à créer les 14 (+ 2 spécifiques à la femme) grands canaux – ou srotamsi - du corps humain. Et comme la rivière, les srotamsi ont un début ou racine selon le mot sanskrit mula, un passage appelé marga et une fin ou ouverture, mukha.
Pourquoi faut-il connaître les srotamsi
Cette notion de canaux subtils est particulièrement importante pour comprendre et soigner déséquilibres et maladies. En effet, si on sait quels organes et tissus sont concernés on peut aussi savoir quelles fonctions de l'organisme peuvent être atteintes. Et inversement. Les fonctions affectées nous renvoient aux srotas et aux organes et tissus qui sont en déséquilibre.
Prenons le cas du canal de la sueur par exemple, le sweda vaha srotas.
La racine est les glandes sudoripares, le passage, le canal sudoripare et l'ouverture est les pores sur la peau. La fonction de la sueur est de réguler la température du corps, de lubrifier la peau et d'éliminer certains déchets. Cela est très simple en apparence mais se complique car certains srotas se partagent les mêmes organes, tissus ou fonctions.
A suivre :Mieux comprendre les srotamsi.
Merci ne pas copier sans l'autorisation de l'auteur
Copyright 2011 Sarasvati Bertholo